Shutokō Battle: Drift King Keichii Tsuchiya & Masaaki Bandoh / 首都高バトル DRIFT KING 土屋圭市&坂東正明
Shutokō Battle: Drift King Keichii Tsuchiya & Masaaki Bandoh / 首都高バトル DRIFT KING 土屋圭市&坂東正明
Développeur: Genki
Editeur: Bullet-Proof Software
Date de sortie: 03/05/1996
Plateforme: Sony Playstation
Pays: Japon
Capture: Epsxe 2.0.5
Adaptation:
- Tokyo Highway Battle: USA, Jaleco, 30/09/1996
- Tokyo Highway Battle: Europe, THQ, 27/06/1997
Genki nous avait laissé sur un arrière gout plutôt amer avec le spin-off Wangan Dead Heat. Mais pour le véritable retour des Shutokou Battle, l'équipe de choc Tsuchiya et Bandoh reviennent aux affaires et nous offrent une suite digne des deux premiers épisodes. Passage sur la 32 Bits de Sony oblige, Genki nous gratifie d'une version totalement en 3D, mais conserve le feeling et le déroulement des précédents volets tout en approfondissant les possibilités offertes en terme de véhicules ou de réglages.
En relisant les courts tests de l'époque de la sortie européenne ou américaine, je me rends compte de l'incompréhension totale sur cet opus mais aussi sur la série en générale. Un Shotokou Battle ne délivre pas les clés immédiatement, il faut apprivoiser une conduite qui peut sembler lourde au premier abord mais qui repose quasi entièrement sur le drift. Tsuchiya ne porte pas le surnom de Drift King pour rien, il a fait de cette technique de conduite son arme principale, même lors des courses sur circuit lors de sa prolifique carrière. Il faut ainsi le voir lors de l'intro FMV lancé sa voiture dans les virages et contrôler un drift à la perfection pour se rendre réellement compte de la maitrise dingue qu'il faut avoir pour réaliser ce genre de prouesse. C'est exactement les sensations que l'on éprouve lorsque l'on maitrise enfin cette technique et que l'on enchaine les drifts à toutes vitesses au milieu du trafic.
Si la conduite porte la marque de Tsuchiya, la partie réglage du véhicule est sous le sceau de Bandoh. Énormément d'options d'améliorations sont proposés et permettent de booster la puissance du véhicule mais aussi de finement réglé son comportement. Si des préréglages permettent de choisir entre accélération et vitesse de pointe, il est possible de créer un véhicule totalement à son gout. Un véhicule de base n'a rien à voir avec sa version entièrement tunée! Mais là aussi la subtilité a sembler totalement échappé à beaucoup de testeurs, alors qu'il s'agit d'un point majeur.
La conduite drift et les réglages mécaniques étaient au coeur des versions SNES, mais le passage à la Playstation a permis d'aller encore plus loin et de bonifier ces deux aspects.
Genki a bien entendu conserver l'univers des courses illégales et le parallèle avec Wangan Midnight ou Initial D est ici très fort. Tout est affaire de duel, l'objectif est simple battre son adversaire, le jeu est totalement tourné vers cette idée de 1 contre 1, et il faudra user de tout moyen pour remporter la course. En tout cas l'IA ne se gênera pas! Très hargneuse, elle n'hésite pas à foncer sur vous ou vous serrer contre un mur. Les courses se transforment en combat à mort de chaque instant, distancé et l'IA revendra toujours pour vous dépasser. C'est à la limite du supportable et passer les trois premiers duels plutôt abordables, ce sont de véritables combat à couteau tiré qui ont lieu par la suite. Le jeu ne comprend que 9 duels pour 3 circuits mais il m'a fallu des dizaines d'essai pour passer certaine course. La réussite n'en est que plus réjouissante.
La série va aussi se stabiliser sur les courses d'autoroutes, on évacue totalement le gymkhana ou encore le Touge, ici on fonce à toute allure au milieu du trafic. Il est abondant et fait tout autant partie de la difficulté que le circuit ou l'adversaire. Si l'IA du duel était hargneuse, celle du trafic est retors. C'est un véritable ballet de changement de file qui s’opère sous nos yeux souvent au plus mauvais moment. Percuter un véhicule est très pénalisant et parfois rageant à tel point que je soupçonne l'ordi de sciemment gêner la course. Je me suis parfois retrouver avec deux camions de front bloquant le passage de virage compliqué! En tout cas la sensation lors de slalom réussi dans le trafic au coude à coude avec son adversaire est grisante. Shutokou Battle porte parfaitement son nom et propose de réaliser un fantasme que l'on ne fait qu'imaginer lorsque l'on lit Wangan Midnight.
Parlons un peu de technique, graphiquement c'est plutôt correct. On est encore qu'1 an et demi à peine après la sortie de la PS1 et bien avant la sortie de Gran Turismo. Le jeu se situe plutôt bien dans cette échelle qui part de Ridge Racer pour aller à GT, sans non plus crier au génie. Les screens sont tirés de EpSXE qui améliore sensiblement la qualité globale mais cela rend une bonne vision de ce qu'on peut trouver dans le jeu. La partie sonore m'a un petit peu dessus pour les bruitages et les sons moteur, ils manquent d'ampleur. La musique n'est pas transcendante, qu'elle soit rock ou électro mais je l'ai trouvé plaisante.
Un excellent point pour le choix des GT qui passe de 4 à 12, avec des véhicules de l'époque et des icônes tels que la AE-86. Certains véhicules portent des décorations de tuners avec quelques modifications esthétiques et préfigure ce que l'on trouvera par la suite. Toujours pas de licence officielle mais les modèles sont fidèlement restituer. Il faudra attendre Gran Turismo pour passer un réel cap de se coté là. Je reste toutefois persuader que sans ce précurseur la série de Polyphony Digital n'aurait pas forcement été la même.
Voila pour ce troisième épisode de la série, après une première incartade ratée sur Saturn, Geki nous offre un très bon épisode et continue dans la voie tracé dans les deux premiers. Malgré l'écart technique, on sent une réelle filiation et pour avoir enchainé assez rapidement les différents volets, j'ai retrouvé des sensations et un plaisir très proche entre les trois. Les versions US et EURO ne dénature pas la version originale, et sont quasi les mêmes à part de petit détail et la suppression des vidéo explicatives de Tsuchiya et Bandoh, elles ont toutefois eu le malheur de sortir tardivement et de ne pas avoir été, je pense, bien soutenu et expliqué par l'éditeur. C'est en tout cas un jeu qui mérite un peu de votre temps.
Prochaine étape, retour dans l'enfer Wangan Dead Heat!
Développeur: Genki
Editeur: Bullet-Proof Software
Date de sortie: 03/05/1996
Plateforme: Sony Playstation
Pays: Japon
Capture: Epsxe 2.0.5
Adaptation:
- Tokyo Highway Battle: USA, Jaleco, 30/09/1996
- Tokyo Highway Battle: Europe, THQ, 27/06/1997
Genki nous avait laissé sur un arrière gout plutôt amer avec le spin-off Wangan Dead Heat. Mais pour le véritable retour des Shutokou Battle, l'équipe de choc Tsuchiya et Bandoh reviennent aux affaires et nous offrent une suite digne des deux premiers épisodes. Passage sur la 32 Bits de Sony oblige, Genki nous gratifie d'une version totalement en 3D, mais conserve le feeling et le déroulement des précédents volets tout en approfondissant les possibilités offertes en terme de véhicules ou de réglages.
En relisant les courts tests de l'époque de la sortie européenne ou américaine, je me rends compte de l'incompréhension totale sur cet opus mais aussi sur la série en générale. Un Shotokou Battle ne délivre pas les clés immédiatement, il faut apprivoiser une conduite qui peut sembler lourde au premier abord mais qui repose quasi entièrement sur le drift. Tsuchiya ne porte pas le surnom de Drift King pour rien, il a fait de cette technique de conduite son arme principale, même lors des courses sur circuit lors de sa prolifique carrière. Il faut ainsi le voir lors de l'intro FMV lancé sa voiture dans les virages et contrôler un drift à la perfection pour se rendre réellement compte de la maitrise dingue qu'il faut avoir pour réaliser ce genre de prouesse. C'est exactement les sensations que l'on éprouve lorsque l'on maitrise enfin cette technique et que l'on enchaine les drifts à toutes vitesses au milieu du trafic.
la légendaire AE86 |
La conduite drift et les réglages mécaniques étaient au coeur des versions SNES, mais le passage à la Playstation a permis d'aller encore plus loin et de bonifier ces deux aspects.
Duel au départ |
Un passage sur le rainbow bridge? |
un des trois circuits |
Un excellent point pour le choix des GT qui passe de 4 à 12, avec des véhicules de l'époque et des icônes tels que la AE-86. Certains véhicules portent des décorations de tuners avec quelques modifications esthétiques et préfigure ce que l'on trouvera par la suite. Toujours pas de licence officielle mais les modèles sont fidèlement restituer. Il faudra attendre Gran Turismo pour passer un réel cap de se coté là. Je reste toutefois persuader que sans ce précurseur la série de Polyphony Digital n'aurait pas forcement été la même.
Vidéo d'explication technique de Badoh san |
Prochaine étape, retour dans l'enfer Wangan Dead Heat!
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